Un hiver à Paris [Roman]
Jean-Philippe BLONDEL est un de mes auteurs coup de cœur de ces deux dernières années. Découvert chez George j'ai dévoré sa bibliographie, notamment l'intégralité de ses romans jeunesse (littérature adolescente).
Je trouve l'auteur incroyablement doué pour décrire l'humain à travers des mots simples, ses livres se lisent facilement, ils parlent de la vie sans surenchère et avec beaucoup de pudeur et de justesse.
Lorsque j'ai vu que son nouveau roman venait d'être publié j'ai couru l'acheter (oui oui) et je me suis empressée de le lire.
L'histoire, comme son titre l'indique, se déroule à Paris. Victor est étudiant en Hypokhâgne. Il a quitté sa province pour s'installer à Nanterre et étudie dans le très select lycée D.
Il ne maitrise rien et découvre la solitude, la transparence. Il n'a pas les mêmes codes que ses camarades, ne partage pas la même culture. Ses parents sont des gens très simples. Tiraillé entre l'excellence et le très/trop populaire environnement familial Victor travaille sans relâche, seul.
Contre toute attente il passe en khâgne. C'est le douzième au concours blanc, le dernier, mais il est passé.
Il travaille tout l'été dans le supermarché où sa mère s'approvisionne, se noue d'amitié avec une vieille connaissance du lycée, il n'est donc pas transparent.
À la rentrée il fait la connaissance de Mathieu qui vient d'intégrer Hypokhâgne. Ils fument des JPS ensemble. Victor va l'inviter à son anniversaire, ce n'est pas un ami mais il a quelqu'un , un peu comme lui mais pas tout à fait quand même.
Mais Mathieu, humilié par un professeur, craque et met fin à ses jours.
La mort de Mathieu rend Victor vivant aux yeux de ses camarades et professeurs. Le décès de Mathieu lui permet de ne plus être transparent. Sa vie parisienne débute. Il n'est plus le provincial égaré, il n'est plus un fantôme.
Il sort, discute, échange, joue des codes qu'il maitrise de mieux en mieux, s'égare, s'éloigne de son but, mais quel est-il?
J'ai été déçue par ce dernier roman, trop de sujets se sont mêlés et je n'ai pas réussi à accrocher. Sans que l'ensemble soit superficiel l'histoire me parait moins aboutie.
Au niveau du style j'ai été gênée par des répétitions, des maladresses cela a certainement freiné mon attachement à Victor ou même Mathieu.
Des bonnes idées (la rencontre avec le père de Mathieu, le professeur détestable, l'arrogance de l'excellence ...), même si j'ai reconnu la sensibilité de J-P BLONDEL ce malentendu n'a pas fait écho avec mes affects.
Mathieu manque de corps ou bien est-ce moi qui n'est pas su capter sa rage, sa force?
Je suis passée à côté de cet hiver parisien. Pourtant comme pour chacun des romans de BLONDEL je n'ai pu le poser avant d'avoir lu la dernière page.
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